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Pourquoi le brainstorming ne marche pas?

Rédigé par Caroline Bouchard | 17 août 2021

Dans une session de brainstorming, avez-vous déjà réalisé que la minorité bruyante, souvent le chef d’entreprise, prend la parole en premier et donne involontairement le ton de la discussion qui se poursuivra jusqu'à la fin?

Malheureusement, moi oui.

Comme nous accordons la priorité au dernier élément d'information entendue, nous avons tendance à ne pas nous écarter de la chaîne de discussion, ce qui rend la conclusion quelque peu prévisible.

Pire, nous avons tendance à assumer que les autres pensent comme nous. Ainsi, si la minorité bruyante n'entend pas de désaccord, elle le prend comme un accord. Et si tout le monde semble être d'accord, nous avons tendance à suivre aussi.

Le résultat est catastrophique puisque :

  • En tant que participants, nous laissons les autres réfléchir à notre place et nous perdons notre créativité.
  • En tant qu’entreprise, les participants, les membres de l’équipe ne se sentent pas impliqués dans la discussion ni même dans le plan d’action que l’entreprise tente de mettre sur pied. Le “jus de cerveau’’ de l’ensemble des membres de l’équipe n’est pas mis à contribution.

Et si la réponse (ou la solution) se trouvait dans l’exécution des 4 étapes toutes simples? Ces 4 étapes, nous les retrouvons lors de la tenue d’un atelier de prise de décisions stratégiques. Voici les 4 questions à se poser en lien avec les 4 étapes :

  1. Que savons-nous? (Faits et évidences provenant des bulletins de veille)
  2. Que pensons-nous? (Discussion ouverte pour bien comprendre l’implication de l’information stratégique pour chacun des membres de l’équipe)
  3. Que pouvons-nous faire? (Brainstorming)
  4. Que ferons-nous? (Plan d’action)

Malheureusement, je remarque que trop souvent, les équipes passent de la première étape (synthèse des bulletins de veille) à la troisième étape (brainstorming) : en mode solutions.

Constat : la deuxième étape est éliminée et la magie de l’intelligence collective n’opère pas. Ce qu’on doit retenir de l’étape 2, c’est qu’à ce moment on réunit le meilleur de la pensée divergente et convergente. C’est là que le chaos se produit. Sans ce fameux chaos qui peut paraître étourdissant pour certains, il n’y a pas de cohésion d’équipe. Personnellement, c’est mon moment préféré en tant que facilitatrice. Étant suffisamment curieuse et à l’écoute du groupe, il y a création des ''haha moments'' et des petites étoiles dans les yeux : ce que j’appelle la MAGIE!

Voici pourquoi :

  • Le potentiel du groupe n’est pas libéré et chaque individu devient moins créatif;
  • Les individus ne se sentent pas pris en considération : sans ce sentiment d’écoute, la collaboration vers un objectif commun est quasi nulle. Par exemple, une décision stratégique, suite à une nouvelle provenant de la veille stratégique, pourrait être vue pour une personne aux opérations comme une charge supplémentaire et elle pourrait tout faire pour que cette décision ne fonctionne pas parce qu’elle n’a tout simplement pas été entendue.

Une équation toute simple à retenir pour tirer le maximum de votre veille stratégique : information stratégique provenant de la veille + ateliers de prise de décisions stratégiques + plan d’action = transformation et… profitabilité.