Voici un court billet sur le pouvoir de la veille stratégique augmentée dans un contexte d’innovation sociale, rédigé en collaboration avec Camille Théron, analyste-conseil en innovation sociale.
Le contexte de perturbation actuel pousse bon nombre d’organisations à se redéfinir dans ce nouveau "normal". Les porteurs de projets et les partenaires de soutien doivent composer avec une redéfinition des priorités des collectivités et l’ajustement de politiques publiques. Pour les porteurs d’innovations sociales qui visent à « répondre plus adéquatement et plus durablement que les solutions existantes à un besoin social bien défini » (RQIS, 2011), il est primordial d’être à l’écoute des besoins du milieu et de faire preuve d’agilité dans la prise de décisions, pour s’assurer que les solutions soient appropriées et produisent un bénéfice mesurable pour la collectivité.
Si la veille stratégique n’est pas un concept nouveau pour cet écosystème, son utilisation s’est considérablement répandue au Québec comme ailleurs, procurant un accès à l’information nécessaire au bon développement des organismes. La capture de signaux émergents et les échanges s’y entourant deviennent un atout majeur favorisant la stimulation de l’intelligence collective et la recherche de solutions effectives.
La veille sur ces signaux émergents, ou veille prospective, est l’occasion de réaliser en équipe des scénarios prédictifs pour la bonne gouvernance de l’organisation, mais aussi pour son positionnement stratégique au sein de son écosystème. L’usage d’outils collaboratifs tels que Slack ou Microsoft teams, ou encore le réseau social Passerelles qui relie divers acteurs ayant à cœur la transformation sociale, permet la démocratisation de l’information au sein des équipes qui se mobilisent plus efficacement pour trouver des solutions durables à des besoins sociaux.